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Une vie remplie de rêves
Caroline Roy
Le Journal de Montréal
18-01-2009 | 04h00
Mère de 14 enfants, gérante, vendeuse, voyageuse, animatrice ou porte-parole d’une fondation, maman Dion semble avoir vécu plusieurs vies. C’est du moins l’impression qu’il nous reste après avoir visionné la biographie Ce n’était qu’un rêve: la vie de maman Dion.
Le premier mérite du documentaire, qui sera diffusé jeudi prochain à TVA, est de laisser toute la place à maman Dion. Outre quelques commentaires élogieux sur sa mère, Céline s’éclipse derrière elle. Deuxième mérite: plusieurs téléspectateurs se reconnaîtront dans la vie de maman Dion, une femme née en Gaspésie en 1927. Ses parents étant pauvres, Thérèse Tanguay Dion n’a pas fréquenté l’école aussi longtemps qu’elle le souhaitait. Adolescente, elle voulait voyager et sauver les enfants malades. C’est finalement à 82 ans, en suivant sa fille en tournée de spectacles, qu’elle a pu faire le tour du monde.
Mais entre son enfance et aujourd’hui, maman Dion a traversé plusieurs étapes qui s’apparentent à celles de bien des Québécois. Des étapes que maman Dion raconte avec émotion et franchise. Il y a d’abord eu son coup de foudre avec son mari Adhémar Dion. «Adhémar, c’est un nom à coucher dehors. Je trouvais ça vieux et laid», dit maman Dion à propos de la première fois qu’elle a entendu le nom de son mari.
Adhémar est bûcheron. Bien vite, maman Dion se retrouve seule pour s’occuper de leurs quatre enfants. Ça suffit. «J’ai été à la confesse. J’ai dit au curé: je suis obligée d’empêcher la famille. J’ai quatre enfants. Ils n’ont qu’une chambre. C’est trop pour moi. J’ai peur de craquer», raconte-t-elle.
Sans surprise, le curé ne voulait rien savoir. «Je suis repartie chez moi et je ne suis pas retournée à la confesse», dit-elle en riant.
DU COURAGE
C’est par la suite que le couple déménage à Charlemagne. Dans cette ville, maman Dion a joué les architectes et dessiné les plans de leur future maison afin de recevoir une avance de 10 000 $ de la banque. Elle s’implique aussi dans la construction de la demeure de deux étages.
«Elle a monté dans les échafauds et elle était enceinte», raconte-t-on dans le documentaire. Une large part de la biographie est consacrée à l’implication de maman Dion dans la carrière de Céline.
C’est après l’incendie de leur resto-bar Vieux-Baril que maman Dion décide de prendre en main la carrière de sa cadette. «Je voulais qu’elle fasse de la télévision. Mon plan, c’était qu’elle chante ses propres chansons. Je pensais juste à ça. Je me levais la nuit pour écrire mes idées. C’est ainsi que j’ai écrit Ce n’était qu’un rêve», raconte-t-elle.
Elle choisit nul autre que René Angélil comme gérant pour sa fille. «Il faut tout un courage pour aller vers le top», indique Georges-Hébert Germain, biographe, à propos du choix de René Angélil. Un gérant qui n’a pas toujours plu à maman Dion, surtout quand Céline lui a annoncé qu’elle était en amour avec lui. «Maman était peinée, choquée de ça», dit Claudette Dion. «Je pense qu’elle voulait le tuer», relate Céline.
La biographie rappelle aussi que maman Dion a été animatrice d’une émission de cuisine aux côtés d’Éric Salvail. «Il n’y a pas une animatrice qui puisse se vanter d’avoir commencé à 71 ans», dit Julie Snyder, qui l’avait recrutée à l’époque.
DÉFAUT: LES ARCHIVES
Le défaut principal du documentaire concerne les images d’archives, qui sont un mélange entre de vrais documents de la famille Dion et des images anonymes de l’époque.
Pour les téléspectateurs, il devient difficile de démarquer les vraies images des Dion et celles empruntées à l’histoire. Ce n’était qu’un rêve: la vie de maman Dion, jeudi 20 h, à TVA.
Edited by Love Heart, 23 January 2009 - 07:52 AM.
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